Surnatural Orchestra
Le Surnatural Orchestra, c’est presque vingt fois dix doigts de musiciens, réunis pour la joie des oreilles et du coeur. Parce qu’elle fut fanfare, la troupe en conserve la fougue et l’énergie qui donne envie, ainsi que le déploiement des beaux costumes. Ça sonne et ça cogne avec toute l’élégance requise dans divers registres, du klezmer au jazz rock en passant par des compositions spontanées. Ce grand tohu-bohu musical séduit par une irrésistible joie à faire partager un répertoire riche et généreux. Ils jonglent avec les styles sans jamais se prendre au sérieux mais avec une maîtrise époustouflante.
Un “roman graphique” projeté au public, entre roman-photo et bande dessinée, conçu et réalisé par Mike Ladd, qui raconte l’improbable épopée de quelques Afro-Américains égarés dans l’Union Soviétique de l’entre-deux guerres, interprétée et mise en scène par un orchestre amovible, le Satchmokovich.
Mike Ladd, inclassable rapper, aime : les jeux de plateau et de piste, Langston Hugues, les comics, les reconstitutions des grandes batailles de l’histoire, Alice Coltrane… et «casser les codes symboliques de ce qui décidément nous retient.»
Cellule orchestrale formée par Mike Ladd et Antoine Berjeaut, à laquelle viennent
se greffer, le temps d’une performance, différents improvisateurs de haut vol pour
une version chaque fois différente de cet étrange récit. Chacun étant libre d’apporter son interprétation et ses développements, selon ses références et son imaginaire, du moment que le récit puisse poursuivre son cours. L’interprétation littéraire et l’interprétation musicale se mêlent pour devenir un kaléïdoscope d’images, de sons et de sens, tourné tel un télescope vers l’“afterfuture”, ce grand temps présent fait de tant de passés sans cesse rejoués et de devenirs imaginés pêle-mêle. »
Invités en 2012/13 :
Raz Mesinai aka Badawi : bande dessinée / vee-jay
Pierce Warnecke : vidéo
Carol Robinson : clarinette
David Neerman : vibraphone / fx
Emmanuel Scarpa : batterie
Okyung Lee : violoncelle
Seth Johnson : guitare
Interview+Live à retrouver ici: http://www.franceinter.fr/emission-summertime-le-festival-sons-d-hiver-se-rechauffe-a-la-trompette-d-antoine-berjeaut-et-au-fl#comments
Fuga, Ciné-Concert « Coeur de Tokyo »de Ozu
Yves Dormoy : saxophone, labtop
Antoine Berjeaut : trompette
La multiplicité du cinéma d’Ozu où coexistent légèreté et gravité, burlesque et poésie, trouve son pendant dans la musique familière-étrangère d’Yves Dormoy et Antoine Berjeaut.
Une improvisation (re)composée où le rythme, constamment suspendu, tenu en haleine par la mélodie, produit une étrange force dramatique; un art du suspense, une façon de ne pas résoudre, de très peu développer.
Le phrasé limpide de la trompette et de la clarinette voisine avec les éléments les plus inattendus, avec des textures tantôt acoustiques, tantôt électroniques, pour créer une image sonore au lyrisme discret.